Parfois dans la vie il y a des décalages.
Parce qu'on ne suit pas tous le même chemin, que nos routes s'éloignent pour ne peut être jamais se retrouver. . .
Ca fait bien longtemps que je ne compte plus mes amies que sur les doigts d'une main, et encore !
Les moindres détails de mes galères à avoir mon bébé, à vivre ma grossesse, à découvrir le rôle de maman, les aléas de ma vie, en somme, je ne les ai raconté que sur un lieu "anonyme" sur lequel je peux vider mon sac tous les jours, et à tel point que ces filles qui me lisent et me soutiennent en savent plus sur mon quotidien que mes "vraies" amies.
Je n'ai plus tellement de lien intime avec des copines, des soirées, des sorties, de longs bavardages au téléphone, j'ai perdu tout ça, avec l'arrivée de mon désir d'enfant.
Mais il existe dans ma vie un bout de famille, une vingtaine de personnes avec lesquelles j'ai grandi, j'ai vécu de belles choses, partagé de grands fous-rires. Et en partant j'abandonne cette famille de cœur.
Ça me déchire de savoir que leurs aventures vont continuer sans moi, que je vais manquer des épisodes, ne plus faire partie de leurs bonheurs.
Et hier soir, en partageant une dernière fois notre activité commune, j'ai eu l'impression d'être déjà partie dans leurs yeux, de ne plus faire partie des leurs.
C'est très égoïste, mais je suis triste de voir que je ne manquerai à personne. Ni à mes amies d'enfance que je ne vois plus aussi souvent qu'avant, ni à ma troupe d'amis qui comblera mon absence par de nouvelles têtes. . .
