Lilypie Kids Birthday tickers
Lilypie Fifth Birthday tickers
Lilypie Pregnancy tickers

samedi 18 janvier 2020

Un troisième enfant, pour et contre

Trois ans depuis mon dernier article. On dirait que la vie quotidienne a envahi tout l'espace et le temps libre !

Aujourd'hui je réfléchis à l'idée de faire un troisième enfant, "un petit dernier pour la route" comme j'aimais bien le dire.
Mais je suis tiraillée entre ce désir qui semble s'envoler au loin doucement et le bonheur d'avoir déjà deux magnifiques enfants (un gars et une fille en plus) et donc je n'arrive pas à savoir ce que je veux vraiment.

Pourquoi vouloir ce troisième bébé ?

Déjà j'aimerais bien en avoir un Canadien, accoucher ici, l'élever ici avec toutes les structures québécoises bienveillantes que j'ai pu apercevoir. Ça donne envie.
L'inconvénient c'est que personne de notre famille ne le verra grandir comme ils ont pu voir (un peu) les deux autres. Qui s'occupera d'eux quand j'accoucherai ? Qui viendra les garder un peu quand il me faudra récupérer des heures de sommeil ? On ne sera que papa et moi avec trois cocos à gérer.

Mais je n'ai pas totalement fait le deuil de retomber amoureuse d'un nourrisson au premier regard, de le voir sourire, gazouiller, parler, marcher pour la première fois. Je voudrais revivre encore tout ça et en profiter pleinement en sachant que c'est la dernière fois.
L'inconvénient c'est que je risque aussi de revivre les difficiles premiers mois, la fatigue, les couches, les bêtises...

Une autre chose aussi que j'aimerais, c'est garder la surprise de découvrir si c'est une fille ou un garçon jusqu'à la naissance. Juste pour vivre l'expérience et voir si ça rend la rencontre plus spéciale ou pas.
Par contre, je ne tiens pas spécialement à revivre les aléas de la grossesse, les nausées, le mal de dos, les insomnies et l'accouchement aussi. Même si mes grossesses précédentes se sont bien passées, je n'ai pas adoré ce moment là, comme certaines femmes qui tout à coup s'épanouissent et se révèlent dans leur féminité (ou genre).

Un avantage non négligeable au Canada, c'est le congé paternité qui dure 5 semaines, ce qui est vraiment plus qu'en France, où l'on doit se contenter de 11 jours. Une blague !
Cela laissera sans doute plus de temps à mon mari pour se reposer mais aussi gérer l'organisation à la maison, l'école, les repas, changer de voiture, finir la nouvelle chambre, planifier des vacances à 5... Mais il lui restera encore de nombreuses années pour se rôder !

Parfois je me dis que ce troisième bébé viendra compléter notre famille, la sceller, comme un clan, une tribu, une meute, un gang...
Mais j'ai peur aussi de chambouler l'équilibre familial. Nous sommes un chiffre pair, deux gars, deux filles, une à l'image de sa maman, l'autre à l'image de son papa. Chacun notre mini-nous. Chacun un enfant dans les vestiaires de la piscine, deux bras chacun pour deux enfants. Et le troisième ne risque-t-il pas de déséquilibrer nos habitudes à 4 ?

En me relisant, je me rends compte que les inconvénients que je vois à un 3e bébé sont en réalité plus des peurs. La peur empêche d'agir, mais elle ne devine pas l'avenir.
Qui peut savoir comment se passera cette grossesse ? Si cet enfant sera en bonne santé, fera ses nuits, aura un caractère facile ou compliqué ? Comment le savoir, à moins d'agir et de tenter l'expérience... une dernière fois ?