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vendredi 8 janvier 2021

Troisième et dernier accouchement

Voilà mon dernier récit d'accouchement, date prévue au 9 décembre 2020.

Lundi 29 novembre, je vais à mon rendez-vous de suivi avec le gynécologue qui m'accouchera. Bien décidée à lui faire part de mes souhaits pour la naissance, que j'aimerais la plus physiologique possible. J'ai su gérer les contractions pour la naissance de mon fils, cette fois, je veux aller jusqu'au bout sans péridurale.

On discute, on plaisante puis je m'installe pour la traditionnelle petite échographie de routine.

Pendant quelques secondes il cherche le coeur, puis descend vers le col, on y voit clairement pas une tête, il remonte le long de mon ventre en passant sur la colonne de bébé, et là sous mon estomac, une grosse boule : la tête.

"Qu'est-ce qu'il fait là votre bébé ? Il s'est retourné, vous n'avez rien senti ?"

Quoi ? Non. Je ne m'attendais pas à une telle découverte, pas à 39sa... Je suis surprise et inquiète. Que va-t-il se passer maintenant ?

Le médecin me propose un rendez-vous pour une version, le lendemain, et me conseille de faire du 4 pattes et autres positions acrobatiques pour inciter bébé à se replacer.

Je rentre chez moi et je préviens mon mari, j'en pleure. J'ai peur. Je vais alors passer la soirée à chercher tous les moyens existants, les recettes de grand-mère, les croyances, pour faire retourner ce bébé gymnaste avant la version.

Mardi matin, je sens toujours la tête de mon bébé en haut. Je me rends à l'hôpital pour mon rendez-vous. Le médecin de garde met 3h à arriver, m'explique rapidement les options et malgré ses tentatives, bébé ne bouge pas d'un millimètre. On me propose une césarienne vendredi. Non. C'est trop tôt, trop compliqué avec les enfants à garder, la césarienne c'est pas pour moi. J'ai la sensation qu'on parle de quelqu'un d'autre. Je refuse et demande du temps jusqu'à mon prochain rendez-vous de suivi, lundi. Les jours suivants, je continue mes acrobaties de yoga, je vais voir un ostéopathe, un acupuncteur, je fais tout pour laisser la place à bébé de se retourner. Je me renseigne aussi sur l'accouchement en siège, je lis, je regarde des vidéos, je demande même mon dossier à mon gynécologue, en espérant pouvoir accoucher à Ste Justine. Il me souhaite bonne chance en attendant notre prochain rendez-vous.

Lundi 7 décembre : rien n'a changé. Je vais à la rencontre de mon gynécologue comme prévu. Échographie : bébé est toujours tête en haut, le col toujours fermé. On parle d'une césarienne pour mercredi ou vendredi, mais plus on attend plus bébé grossit, il ne faut pas risquer de perdre les eaux et le mettre en danger s'il ne peut pas descendre en siège.

Je me déplace à l'hôpital pour programmer la naissance. Finalement, le médecin qui m'ausculte avec une échographie plus détaillée m'annonce que bébé est assis sur ses pieds et sur le cordon. Si je perds les eaux, le cordon passe en premier et risque de se pincer et d'asphyxier bébé. C'est urgent, il faut faire la césarienne aujourd'hui !

À peine le temps d'encaisser, j'appelle mon mari, une amie qui s'occupera de nos enfants après l'école et me voilà, en blouse, à jeun depuis 7h le matin, dans l'attente de passer au bloc.

On nous annonce entre 16h et 20h, puis plutôt 22h car il y a des cas urgents avant moi. Finalement peut être dans la nuit vers 1h. Avec mon mari, on s'impatiente, on se dit qu'on aurait pu rentrer chez nous, préparer les enfants, terminer correctement la valise, et moi j'aurais pu manger !

Au bout du compte, l'infirmière viendra nous chercher à 4h, je dois laver mon ventre avec un savon spécial, enfiler surchaussures et charlotte. Nous allons au bloc à pieds, l'équipe nous accueille, je ne réalise toujours pas que c'est bien pour nous.

On m'installe sur la table d'opération, assise, je reçois l'anesthésie rachidienne, un peu comme une péridurale, je sens le liquide se répandre dans le bas de mon dos. On m'allonge, on installe le drap de protection sous ma poitrine, on fait rentrer mon mari. Pendant toute l'opération il me massera le visage, m'encouragera, me rassurera. Moi je sens qu'on touche mon ventre, on s'affaire, j'entends le bruit des instruments de chirurgie, les médecins plaisantent, il paraît que c'est bon signe. J'entends qu'on parle des pieds et du cordon, c'est sûrement ce qu'on doit voir de mon bébé, alors j'attends, à l'affût d'une sensation dans mon ventre et puis d'un cri. Le cri. Ça y est, bébé est là, tout va bien. Mon gynécologue nous l'amène et nous montre ses fesses en demandant : "alors ? Garçon ou fille ?"

Fille, c'est une belle poulette, toute rose, potelée et avec une tête si ronde. On me la pose sur la poitrine, elle nous regarde avec ses grands yeux bleus profonds comme l'océan, j'entends mon mari rigoler. Elle est belle, comment on l'appelle finalement ?

Léonie, 3,770kgs et 53cm, née les pieds d'abord, par césarienne à 5h01 le mardi 8 décembre 2020.


Pour conclure mon histoire de grosses bedaines, je dirais qu'il m'aura fallu l'aide d'un médecin pour implanter mon premier bébé et l'aide d'un autre pour faire sortir le dernier. Ainsi s'est écrit mon histoire de maman.

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