Les urgences pédiatriques

Après 4 jours sans selles et la découverte d'un popo bien sec impossible à sortir, j'ai appelé le 15.


Je suis allée chercher des médocs en pharmacie : pas d'effet et pire, le ptit derrière de ma choupinette qui commence à s'abimer :(


Alors direction les urgences pédiatriques...


4 heures d'attente...


Entre les rhumes, fièvres et gastro, je me sens bien seule. J'ai l'impression que les mamans et papas sont là pour des pacotilles, parce qu'on est dimanche et qu'ils ne veulent pas aller à sos médecins...


J'essaie de les comprendre, de me mettre à leur place... et puis j'entends ma puce gémir, elle pousse mais ça lui fait mal. Je pleure, je me sens si coupable.


On a changé son lait, et on l'a rendue malade... c'est ma faute, j'aurais du revenir à l'ancien bien plus tôt...


Les larmes coulent je me sens honteuse, fautive, mère indigne dans sa définition la plus terrible...


Et je ne peux plus la regarder, son père la prend pour la promener en attendant notre tour...


Et si c'était plus grave ?


Les pompiers, une petite fille de 5 ou 6 ans avec un masque à oxygène sur la bouche... et sa maman qui suit...


Que je la plains cette maman, son pauvre coeur de maman, inquiet, torturé à la vision de son bébé sur un brancard...


et les larmes recoulent encore, et si c'était très grave ? et si on devait l'hospitaliser ?


Des pleurs, des gémissements, ça fait mal ces petits bouts qui souffrent...


Et ceux qui courent ? qui crient ? qui jouent ? que font-ils là ? je bouillonne...


Et c'est l'heure du repas... mais si je lui donne son biberon, elle va pousser juste après, et ça lui fera mal, elle gémira et pleurera comme la dernière fois...


On laisse passer les minutes en espérant que notre tour vienne avant qu'elle n'ait trop faim...


Mais non, ça fait une heure qu'elle attend, c'est trop, je lui donne le biberon, et je pleure... je suis tellement désolée pour elle, je sais qu'elle va essayer de pousser mais qu'elle n'y arrivera pas...


Heureusement le biberon est à peine fini qu'on nous appelle.


4 heures après être arrivés, nous voilà dans la salle d'examen à expliquer le pourquoi du comment.


Le médecin l'ausculte et la libère, non sans mal, de son bouchon...


Elle a l'air d'aller mieux, je la serre fort, lui parle beaucoup et nous rentrons chez nous, avec les conseils et l'ordonnance du docteur.


Ce matin, elle a poussé en gémissant encore, mais ce qui restait est sorti et a été suivi par des selles plus habituelles.


Je lui ai tout de même fait un biberon à l'eau d'hépar pour l'aider et j'ai soigné ses petites fesses irritées...

J'espère que notre mauvaise aventure s'arrête là, ce que j'ai lu sur certains forums m'inquiète...